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Rechercher : affiche rouge

Un numéro spécial de l'Humanité

LES SOIXANTE-DIX ANS

DE L'AFFICHE ROUGE

 

Le journal l'Humanité consacre un numéro hors série aux combattants de l'Affiche rouge. Cette parution sera disponible en kiosque à partir du 15 février. Nous invitons les visiteurs de cette page et abonnés à se procurer cette parution riche en documents, en entretiens et en iconographie.

 

Hors série l'Humanité.jpg

 

Téléchargez le sommaire

 

70 ans de l'affiche rouge,

le nouveau hors-série de l'Humanite.pdf

 

Quelques-uns de nos visiteurs demandent à se procurer le film documentaire de Mourad Laffitte et Laurence Karsznia Les FTP-MOI dans la Résistance. Vous trouverez ci-dessous le bon de commande adéquat ainsi que le lien pour le site Images contemporaines.

 

Couverture1-42b18.jpg

 

Télécharger le bon de commande pour

 

Les FTP-MOI dans la Résistance

 

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Images contemporaines

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lundi, 10 février 2014 | Lien permanent

Joseph Epstein, Colonel Gilles

JOSEPH EPSTEIN

 

Colonel Gilles

Commandant des FTPF d’Ile-de-France

1911-1944

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Joseph Epstein et Missak Manouchian après leur arrestation,

le 16 novembre 1943.

 

Rose-Marie Antoine

Directrice générale

de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre

 

Éric de Rothschild

Président du Mémorial de la Shoah

 

vous prient de bien vouloir assister à la cérémonie

en hommage aux 22 résistants,

victimes de la répression allemande,
fusillés le 11 avril 1944 au Mont Valérien

le 11 avril 2014 à 10 h 30

dans la clairière des fusillés

 
L’exposition Les Juifs de France dans la Shoah (Mémorial de la Shoah – ONACVG) sera présentée à cette occasion, complétée de quatre panneaux spécialement réalisés pour le Mont Valérien dans le cadre de la commémoration du 70e anniversaire de l’exécution de Joseph Epstein.

Mont-Valérien, haut lieu de la mémoire nationale

Avenue du Professeur-Léon-Bernard  – 92150 Suresnes

 

 

POUR MIEUX CONNAÎTRE JOSEPH EPSTEIN

 

Bibliographie

 

Joseph Epstein, Colonel Gilles, de Zamosc en Pologne au Mont Valérien 1911-1944, Moshé Zalcman, Éditions La Digitale, 1984.

 

La Vie à en mourir, lettres de fusillés 1941-1944, préface de François Marcot, lettres choisies et présentées par Guy Krivopissko, Éditions Tallandier, Paris, 2003.

 

Joseph Epstein, bon pour la légende, lettre au fils, Pascal Convert, Éditions Atlantica Seguier, Biarritz, 2007.

 

 

Documentaires

 

La Traque de L’Affiche rouge

Réalisation : Georges Amat et Denis Peschanski

Compagnie des Phares et Balises, 2007.

 

Mont Valérien, au nom des fusillés, 1940-1944.

Un film écrit et réalisé par Pascal Convert

Musique originale Bernard Lubat

Montage Véronique Lagoarde-Segot

Produit par Pierre-André Boutang et Nicolas Petitjean

pour On Line Productions, 2003.

 

Joseph Epstein, bon pour la légende

Réalisation : Pascal Convert

Auteur : Pascal Convert

Image : Jean-Pierre Caussidery, Pascal Convert, Charlie Perez

Son : Pascal Convert, Pierre Schoeller

Montage : Fabien Beziat

Commentaire dit par Bruno Putzulu

Production : Sodaperaga, 2007.

 

Les FTP-MOI dans la Résistance

Réalisation : Mourad Laffitte & Laurence Karsznia

Production : Images cotemporaines, 2013.

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vendredi, 14 mars 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

La Résistance à l'honneur en Picardie

 

Soirée hommage à l’Affiche rouge

le 21 février 2014

 

avec

 

Julien Lauprêtre, Georges Duffau-Epstein

et Katia Guiragossian,

dans le cadre du festival

 

Docen Picardie

 

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Montdidier

 

Vendredi 7 février

17 heures : Inauguration de la rue Lucie Aubrac, en présence d’Élisabeth Aubrac

 

18 heures : Concert de Boris Pélosof Trio et Vernissage de l’exposition de peinture de Véronique Leclercq (Mairie)

 

20 heures : Cérémonie d’ouverture (cinéma Hollywood)

 

20 h 30 : Projection Raymond Aubrac, les années de guerres de Pascal Convert et Fabien Béziat, suivie d’un débat en présence d’Elisabeth Aubrac et Georges Duffau-Epstein (cinéma Hollywood)

 


Samedi 8 février


10 heures : Projection Résistance dans l’Amiénois de Julien Cahon et François Cassel (CRDP), suivie d’un débat avec Julien Cahon et Frédéric Bureau et Albert Bécard (cinéma Hollywood)


12 heures : Concert de Bertrand&... (salon de thé Chez Annouchka)


13 h 30 : Projection La voix de Jean Moulin de Jorge Amat, suivie d’un débat avec Jorge Amat et Frédéric Bureau (cinéma Hollywood)


16 heures : Projection Vingt ans en août 1944 de Jorge Amat, suivie d’un débat avec Jorge Amat et Anne-Marie Poucet (cinéma Hollywood)

 

18 h 30 : Concert de Trio d’Vie (café La Cigale)

 

20 heures : Projection Les FTP-MOI dans la Résistance de Mourad Laffitte et Laurence Karsznia, suivie d’un débat avec Julien Lauprêtre, Katia Guiragossian, Georges Duffau-Epstein, Yves Le Diascorn (Président de la LDH Somme) et les réalisateurs (cinéma Hollywood)

 

Dimanche 9 février

 

10 heures : Projection La Résistance dans le Vimeu de Jean-Marc Ricouard et Julien Cahon (CRDP), suivie d’un débat avec Julien Cahon, Albert Bécard et Frédéric Bureau (cinéma Hollywood)


11 h 30 : Projection Jean Catelas de Jean-Pierre Denne, suivie d’un débat en présence de Jean-Pierre Denne, Julien Cahon et Albert Bécard (cinéma Hollywood)

 

14 heures : Projection Les Jours heureux de Gilles Perret, suivie d’un débat en présence de Léon Landini (cinéma Hollywood)

 

16 h 45 : Concert de Quai des Brunes (cinéma Hollywood)

 

18 heures : Cérémonie de clôture (cinéma Hollywood)

 

 

 

Abbeville

 


Vendredi 21 février


18 h 30 :
Concert Bordel de Mél

 
20 heures : Cérémonie d’ouverture


20 h 45 : Projection Les FTP-MOI dans la Résistance de Mourad Laffitte et Laurence Karsznia, suivie d'un débat avec Julien Lauprêtre, Katia Guiragossian, Georges Duffau Epstein, la LDH et les réalisateurs



Samedi 22 février

10 heures : Projection Raymond Aubrac, les années de guerre de Pascal Convert et Fabien Béziat, suivie d'un débat avec Renaud Helfer-Aubrac

 
12 h 30 : Vernissage de l'exposition d’Anne Capelle


13 h 30 : Concert Les Pinailleurs

 
14 h 45 : Projection Vingt ans en août 1944 de Jorge Amat, suivie d’un débat avec Madeleine Riffaud, Jorge Amat et Anne-Marie Poucet


17 heures : Projection Jean Catelas de Jean-Pierre Denne, suivie d'un débat avec Jean-Pierre Denne Julien Cahon et Albert Bécard


18 h 45 :
Projection La Résistance dans le Vimeu de Jean-Marc Ricouard et Julien Cahon (CRDP), suivie d’un débat avec Julien Cahon, Jean-Marc Ricouard, Frédéric Bureau et Albert Bécard

21 heures : Concert HK et les déserteurs, réservation obligatoire pour ce concert, à l’adresse suivante : docenpicardie@images-contemporaines.com

 

 

Dimanche 23 février

 

10 heures : Projection La Voix de Jean Moulin de Jorge Amat, suivie d’un débat avec Jorge Amat et Frédéric Bureau

 
13 h 30 : Projection Les Jours heureux de Gilles Perret, suivie d’un débat en présence de Léon Landini

 
16 h 15 : Concert Quai des Brunes

 
17 h 30 : Cérémonie de clôture

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dimanche, 02 février 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

Documentaire de Mourad Laffitte & Laurence Karsznia

UN DOCUMENTAIRE SUR

LA RÉSISTANCE

 

Réalisé par

 

Mourad Laffitte & Laurence Karsznia

 

Production Images contemporaines

 

 

 

Extrait du tournage avec Julien Lauprêtre.

from images contemporaines on Vimeo.

 


Julien Lauprêtre s’engage, à 16 ans, comme résistant. Arrêté le 20 novembre 1943 pour faits de résistance et incarcéré à la Prison de la Santé à Paris. Il y côtoie Célestino Alfonso et Missak Manouchian, le « chef du groupe de l’Affiche rouge », qui lui dit : « Moi je suis foutu, je vais être fusillé, mais toi, il faut que tu fasses quelque chose d’utile et que tu rendes la société moins injuste... ». Des paroles qui l’ont marqué à jamais et qui vont conditionner son engagement futur. Depuis 1958 Julien est président du Secours populaire français.


Un document exceptionnel dans lequel il revient sur sa vie militante, le Front populaire, son entrée en résistance, sa détention aux côtés des membres du « commandos de l’Affiche rouge », son engagement de plus d’un demi-siècle au Secours populaire.

 

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samedi, 01 février 2014 | Lien permanent | Commentaires (2)

Joseph Epstein dit ”Colonel Gilles”

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Ciné Histoire a le plaisir de vous inviter à la première séance
du cycle de « Ces résistants à ne pas oublier »

Joseph Epstein dit « Colonel Gilles »


Celui qui n’était pas sur l’affiche rouge

 

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Avec le soutien de la Ville de Paris et de l’A.P.H.G.

Lundi 13 janvier 2014 à 14 h 30
à l’Auditorium de la Ville de Paris


Joseph Epstein, né à Zamosc en Pologne, appartient à une famille aisée de culture juive. Très jeune il participe dans les rangs du parti communiste polonais à la lutte contre le gouvernement autoritaire de Pilsudski. En 1932, il doit s’exiler et choisit la France. De 1936 à 1939, il combat dans les brigades internationales. Il s’engage à son retour en 1939 dans l’armée française, il est fait prisonnier en 1940. Il s’évade et rejoint dès fin 1940 la lutte clandestine en France.


En 1942, il organise l’ensemble des « groupes de sabotages et de destruction » (GSD) créés par les syndicats dans les entreprises travaillant pour l’occupant. En février 1943, il devient le chef des FTP de la région parisienne sous le pseudonyme de colonel Gilles. Cette fonction militaire lui permet d’instaurer une tactique de guérilla urbaine.


Il est arrêté le 16 novembre 1943 lors d’un rendez-vous avec Missak Manouchian et sera fusillé le 11 avril 1944 au Mont Valérien avec 28 autres résistants.

 

***

 

PROGRAMME

 

14 h 30 – accueil : présentationde la séancepar N. Dorra

 


14 h 50 - projection du film de Pascal Convert : Joseph Epstein bon pour la légende

16 heures - intervention de Georges Duffau Epstein, son fils, suivi d'un débat avec le public.

***

 

 

Auditorium de l’Hôtel de Ville
5, rue Lobau 75004 PARIS
Métro : lignes 1 et 11, station « Hôtel de Ville »

 

Bus : n° 58, 69, 70, 72, 74
RER A, B, D, station « Châtelet - les - Halles »

Réservation indispensable auprès de Ciné Histoire :
Association Ciné Histoire
8 rue Dupleix, 75015 PARIS
par courriel : nicoledorra@gmail.com

Prévoir papiers d’identité

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samedi, 01 février 2014 | Lien permanent

Colloque : Année 1943 l'espoir renaît

 

COLLOQUE DU 13 DÉCEMBRE 2013

 

ANNÉE 1943 L’ESPOIR RENAÎT

 

Organisé par l’Association nationale des familles de Fusillés

et Massacrés de la Résistance française

et l’Amicale de Châteaubriant, Voves, Rouillé, Aincourt

avec le concours de la ville de Paris

et du Musée de la Résistance nationale de Champigny

 

AUDITORIUM DE LA MAIRIE DE PARIS

 

9 h 30

Accueil par la représentante du Maire de Paris

 

9 h 45

Présentation du colloque par Georges Duffau-Epstein, Président de l’ANFFMRF

 

10 heures

Le contexte général de l’année 1943, Stalingrad, le STO, les maquis, les MUR etc. : Guy Krivopissko, conservateur du MRN

 

10 h 35

Le Conseil National de la Résistance et Jean Moulin, le choix des cadres de la Libération : Charles Louis Foulon, historien

 

11 h 10

La Répression, les brigades spéciales, les arrestations de Manouchian et Epstein : Denis Peschanski, Directeur de recherche au CNRS

 

11 h 45

La Création de la Milice : Musée de la Résistance Nationale

 

12 h 15

Déjeuner

 

14 h 15

La Déportation et le convoi des « 31 000 » : Dominique Durand

 

15 heures

La Création du Comité Parisien de Libération : Charles Riondet, historien

 

15 h 45

L’Occupation Italienne dans le Sud Est de la France: Jean Louis Panicacci, ancien maître de conférences à l’université de Nice

 

16 h 30

La Répression dans le Nord de la France : Laurent Thierry, historien au Centre d’histoire du Nord-Pas-de-Calais (La Coupole)

 

17 h 15

Conclusion

 

INSCRIPTIONS

 

Georges DUFFAU-EPSTEIN – Tél. : 01 42 70 01 17

ou par mail : georgesduffau@orange.fr

L’inscription est obligatoire.

L’invitation sera demandée à l’entrée.

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samedi, 01 février 2014 | Lien permanent

70e anniversaire de l'exécution du groupe Manouchian

 

À l'invitation de l’UCFAF

projection


Les « FTP-MOI dans la Résistance »


un documentaire de


Mourad Laffitte & Laurence Karsznia


le 13 février 2014 à 20 heures

6, cité Wauxhall, Paris 10e

dans le cadre de la commémoration du


70e anniversaire de

l'exécution du groupe Manouchian


Cette projection sera suivie d'une rencontre avec les réalisateurs


&


Georges Duffau-Epstein


fils de Joseph Epstein, le Colonel Gilles


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samedi, 14 décembre 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)

Présentation

Cette plate-forme est destinée à appréhender ce que fut la Résistance étrangère pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous nous efforcerons de mettre à votre disposition une documentation historique précise. L'ensemble des documents apparaissant sur cette page sera minutieusement contrôlé par recoupement d'archives, de témoignages. La contribution de chacun sera la bienvenue. Notre souci d'éclaircir et de partager nos connaissances légitime cette page sur un aspect encore relativement inconnu de notre histoire, notre passé. Il ne s'agit pas uniquement de faire un travail de mémoire mais de souligner la dimension universelle de ces femmes et hommes combattants de la liberté. Souhaitons qu'au-delà de sa fonction historique notre travail favorise la prise de conscience de la lutte, que le combat mené par ceux de L'Affiche rouge ne soit pas seulement perçu comme l'empreinte indélébile, tragique à laquelle nous ne pourrions que rendre hommage. Si le mythe est incontournable et façonne la conscience humaine, s'il n'y a pas véritablement de vérités historiques, il n'en demeure pas moins que les faits sont là et nous invitent à ne pas nous égarer dans des investigations hasardeuses. Les temps ont changé et l'histoire ne se répète pas, pourtant l'humiliation, l'injustice, et le malheur perdurent, accablant les minorités, les plus démunis.

Patrice Corbin

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jeudi, 08 février 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

Henri Karayan à propos de Missak Manouchian


HENRI KARAYAN MANOUCHIAN
UN APRÈS-MIDI, UN SOIR...

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Henri Karayan, né en 1921, est l’un des derniers témoins du groupe des FTP-MOI. Il a combattu sous les ordres de Missak Manouchian, avec ces hommes et ces femmes dont l’« Affiche rouge » perpétue le souvenir. Cette affiche de propagande nazie visant à stigmatiser les vingt-trois résistants fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien, prétend :
 
 
VOICI LA PREUVE
 
SI DES FRANÇAIS PILLENT, SABOTENT ET TUENT…
CE SONT TOUJOURS DES ÉTRANGERS QUI LES COMMANDENT.
CE SONT TOUJOURS DES CHÔMEURS ET DES CRIMINELS PROFESSIONNELS QUI EXÉCUTENT.
CE SONT TOUJOURS DES JUIFS QUI LES INSPIRENT.
C'EST 
L'ARMEE DU CRIME
CONTRE LA FRANCE 
LE BANDITISME N’EST PAS L’EXPRESSION DU PATRIOTISME BLESSÉ, C’EST LE COMPLOT ÉTRANGER CONTRE LA VIE DES FRANÇAIS ET CONTRE LA SOUVERAINETÉ DE LA FRANCE.
C’EST LE COMPLOT DE L’ANTI-FRANCE !…
C’EST LE RÊVE MONDIAL DU SADISME JUIF…
ETRANGLONS-LE
AVANT QU’IL NOUS ETRANGLE
 NOUS,
 NOS FEMMES
 ET NOS ENFANTS !
 

Or cette même affiche, aujourd’hui immortalisée par un poème d’Aragon, est devenue un symbole de la Résistance, un mythe, même...

« J’évoquerai ma première rencontre avec Missak Manouchian... C’était après la dissolution, en 1937, du Comité de secours pour l’Arménie (HOC), fondé par le docteur Haïc Kaldjian. Manouchian entreprit à travers la France entière une tournée des communautés arméniennes afin de mettre en place une structure de rechange : l’Union populaire franco-arménienne. C’est ainsi, tout naturellement, qu’en 1938 il fit halte à Décines, chez mon père, ancien responsable du HOC. J’étais alors malade et alité depuis des mois. Avant la réunion du soir, ce personnage à la trentaine sportive demanda à me voir et passa un après-midi entier au chevet de l’adolescent de dix-sept ans que j’étais, dont le seul mérite était de participer à la vie des organisations culturelles arméniennes, il est vrai très actives dans cette commune de la région lyonnaise, nonobstant de nombreuses pressions. Nous avions monté une troupe théâtrale, une chorale, une équipe de football. Nous avions aussi organisé, un soir, la projection du premier film arménien : Bebo.

« Manouchian était un intellectuel engagé. Le procès, à Leipzig, des prétendus “incendiaires du Reichstag” l’avait fortement impressionné. Il m’en relata toutes les péripéties. Le 6 février 1934, il s’était rendu sur la place de la Concorde, avec bon nombre d’Arméniens, pour défendre la République. Cette année-là, il avait adhéré au Parti communiste. Il participait au mouvement Amsterdam-Pleyel contre la guerre, avec Henri Barbusse et Romain Rolland, dont il aimait le Jean-Christophe, et avait soutenu le Front populaire. Il écrivait pour des revues littéraires, notamment Zangou (“le Cours d’eau”) qu’il dirigeait, était membre de l’Association des écrivains communistes, correspondait avec les plus grands poètes arméniens : Avétik Issahakian et Archag Tchobanian. Quand éclata la guerre d’Espagne, il voulut s’engager dans les Brigades internationales. On le lui déconseilla. Où trouvait-il le temps de tout faire ?... Lors de notre première rencontre, il me parla d’Aragon et d’Éluard, qu’il connaissait. Il se tenait informé de la vie des gens de Décines. Je lui avais parlé des ouvriers de la Rhodiaseta, qui travaillaient “à la soie”, et de ceux de chez Gilet, tous pris dans un même cercle vicieux : à la merci de leurs patrons, que ce soit pour le logement ou les salaires. Quant aux conditions de travail, ils tenaient rarement plus de cinq ans et finissaient vitriolés de l’intérieur par les vapeurs d’acide... Et pourtant, ils restaient. Encore heureux s’ils n’étaient pas expulsés pour avoir envoyé un colis en Arménie. Le pire – c’est difficile à dire, mais c’est la vérité – , c’est que l’homme qui les mouchardait était un Arménien... Voilà de quoi nous avions parlé, lors de cette première rencontre.

« L’organisation que Manouchian envisageait alors de créer avait pour objectifs l’émancipation et la culture arméniennes. Nous étions vite tombés d’accord. Quand nous évoquions l’actualité, nous étions si bien en résonance que j’aurais presque pu terminer ses phrases. Au moment de nous séparer, un peu honteux de l’avoir si longtemps retenu avant sa réunion, je lui avais demandé s’il n’avait pas l’impression d’avoir perdu son temps. “Détrompe-toi, m’a-t-il dit. Dans les plus grands meetings, je m’estime satisfait si j’ai pu convaincre trois personnes”. Je pensais ne jamais le revoir. Nos routes avaient peu de chances de se croiser de nouveau. C’était compter sans la pression des événements ...»

RETROUVAILLES

« ... Par la suite, je me retrouve à Paris, en mars 1942, en compagnie d’un antinazi allemand, Leo Kneler, évadé des prisons du IIIe Reich dans les années trente. Peu après, nous parvenons à joindre Manouchian. Face à notre désarroi, il nous recommande à sa belle-sœur, Armène. Comme pour beaucoup, la distribution de tracts inaugure notre engagement. Puis Manouchian cesse de venir, et nous poursuivons seuls nos distributions, ignorant qu’il s’est déjà engagé dans la lutte armée. C’est dans cette période que s’opère la maturation du chef de la Résistance. Il a réfléchi, sur le terrain, à toutes les erreurs à ne pas commettre. Sa stratégie, c’est d’abord d’éviter les opérations suicides. Dogme intangible : avant chaque action, vérifier l’équation selon laquelle cent pour cent d’efficacité égalent cent pour cent de sûreté. Nécessité, aussi, de constituer un arsenal suffisant. Nécessité, enfin, de frapper l’ennemi dans ses centres nerveux. Pour le dépôt d’armes, Manouchian nous propose, à Léo et à moi, de nous faire embaucher à Satory. L’expérience n’est pas concluante. Et, comme je suis coiffeur, il m’envoie à l’hôpital de la Pitié, où on lui a signalé la présence de nombreuses personnalités nazies. Je travaille dans les salles. Je peux ainsi circuler dans tout l’hôpital. Un jour, dans le quartier carcéral de l’établissement, je dois couper les cheveux d’un jeune homme, un enfant... Malgré les cris et les insultes de son garde, il s’adresse à moi : “Demain, je serai fusillé ; je suis d’Argenteuil. Va dire à mes parents que je n’ai pas peur ; je meurs en Français et en communiste”. Le soir, bouleversé, j’expose le cas à Manouchian. Mais nous n’avons pas les moyens de le sortir de là. Nous ne pouvons rien. Je ne suis pas allé à Argenteuil...

«L’hôpital non plus n’est pas une bonne idée. J’en prends conscience, un jour, en rasant le docteur Friedrich, le fameux commentateur de “Radio Paris”. Alors que je suis penché au-dessus de lui, il me lance, tout à trac : “Vous savez, beaucoup de Français rêvent de me trancher la gorge et donneraient cher pour se trouver à votre place.” Avait-il lu dans mon regard ? J’ai beaucoup de mal à contrôler le tremblement de ma main : “Mais non ; pas moi !”... Certains moments ont atteint la perfection, bien avant d’avoir été magnifiés par la mémoire. Comme ce banquet présidé par le docteur Kaldjian, pour lequel Manouchian nous réunit, un soir de mars 1943. Il fit le point de la situation. À l’Est, les nazis avaient capitulé devant Stalingrad ; l’union des Alliés se renforçait ; en France même, les forces de la Résistance se regroupaient autour du général de Gaulle... Notre euphorie, ce soir-là, naît-elle de ces bonnes nouvelles ? Est-elle suscitée par la force de conviction de l’orateur lui-même ? S’il nous presse de nous engager, s’il décrit avec tant de feu et tant de vie la guérilla urbaine, n’est-ce pas qu’il vient d’en vivre lui-même l’expérience dans les jours précédents ? Je le vois transfiguré ; l’égal des plus grands orateurs. On a la sensation de la victoire à portée de la main.

« Le docteur Kaldjian le félicite. Le banquet s’achève sur un récital donné par Knar et Micha Aznavourian. Ils interprètent le grand troubadour du Caucase : Sayat-Nova... Manouchian dit quelques poèmes et, comme il adore chanter, il entonne les chants révolutionnaires, tant arméniens que français. Le Chant du départ est son préféré. Tout à coup deux gardiens de la paix qui font leur ronde paraissent dans l’encadrement de la porte, comme surgis de nulle part, et demandent ce que signifie tout ce bruit. Et Manouchian : “C’est un !’’. Nous les invitons à trinquer. Ils ne se font pas prier. En partant, ils nous recommandent de bien masquer les lumières. Pour la défense passive... Un mariage ! Quelle magnifique réponse ! Et, sous la plaisanterie, le sens profond de cette fête. Ce soir-là, Manouchian était heureux : le poète épousait la Révolution. Tout de suite après ce banquet, en avril 1943, je vais trouver “Lass” : Louisa Aslanian, la poétesse qui sert d’agent recruteur chez les FTP (elle périra, ainsi qu’Arpiar, son mari, à Auschwitz). En apprenant mon engagement dans la lutte armée, elle me dit : “J’espérais bien que tu le ferais.” Peu après, Manouchian m’incorpore à une équipe de jeunes sous son commandement, dont il me dit : “Tu verras, ils ont une grande expérience.” Il s’agit de Marcel Rajman et de Thomas (Tamas) Elek, un jeune étudiant juif hongrois qui me ressemblait comme un frère...

« Vous pensez que j’ai peu parlé du poète ? Au contraire. Je n’ai pas cessé. Croire que Manouchian était poète à certaines heures et révolutionnaire en d’autres, et homme pendant ses heures de loisir relève de la plus grande absurdité. Il était les trois à la fois. Et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Oui, poète, Manouchian l’était dans toute la plénitude du terme :“Au commencement est l’Acte.’’ Bien avant le Verbe. Sa vie était le laboratoire de son œuvre. Sa mort est plus riche d’enseignements que des traités d’éthique, elle nous bouleverse plus que toutes les bibliothèques réunies !... Il est une image d’actualité. Ou, plutôt, d’éternité, pour laquelle on donnerait tous les plus beaux poèmes du monde : celle qui montre Manouchian amaigri, marqué par les tortures, quelques instants avant l’exécution. Il parle à ses camarades : il sourit. Il se tourne face à la caméra ennemie : il sourit. Où trouve-t-il la force de nous sourire ? En nous. Et, au-delà de nous, à tous ceux qui viendront après. Bien après...»

Propos recueillis par Jean Morawski

L’Humanité du 4 avril 2000.

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dimanche, 22 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

Ils étaient des nôtres !

RETOUR SUR L'AFFICHE ROUGE

AIMER LA VIE A EN MOURIR

 

Le 21 février 1944, 22 combattants des Francs-tireurs et partisans de la Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) étaient fusillés. La mémoire de leur participation à la Résistance est restée longtemps enfouie..., notamment dans les archives du Parti communiste français.
Il y a 60 ans, 22 résistants étaient fusillés. Parmi eux, Missak Manouchian. Le plus jeune, Thomas Elek, avait 17 ans. La seule femme, Golda Bancic, fut décapitée en mai. Le colonel-président du « procès » affirmait alors : « La police française a fait preuve d'un grand dévouement. » Il faisait référence, en l’occurrence, à l’une des brigades spéciales des renseignements généraux qui les arrêta après de multiples attaques de convois militaires et de colonnes de troupes, hold-up, sabotages, attentats (entre autres contre le commandant du Grand Paris et le responsable du Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Sur les 80 combattants des Francs-tireurs et partisans de la Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) actifs en région parisienne entre juin et novembre 1943 — auxquels appartenait le groupe —, huit seulement n’ont pas été arrêtés ou tués. Il ne restait alors, dans la région, déjà plus beaucoup d’autres FTP, suite à la répression et au départ au maquis des jeunes requis par le STO. Il aura fallu du temps avant que cette épopée ne figure dans les manuels du secondaire ; comme celle de l’affiche des occupants — placardée à 15 000 exemplaires — dénonçant « l’armée du crime’, baptisée bien plus tard « L'Affiche rouge », dans un poème d’Aragon chanté par Léo Ferré.Le « procès » avait été monté pour alimenter la xénophobie et l’antisémitisme du régime de Vichy. La Résistance était ainsi le fait d’une « tourbe internationale » (Le Matin), de « terroristes judéo-communistes » (Paris-soir), « l’activité d'étrangers et de Juifs abusant de l’hospitalité française pour créer le désordre dans le pays qui les a recueillis », et dont « le but est l’avènement du bolchevisme international » (1). Internationalistes effectivement, ces Arméniens, Espagnols, Italiens, Hongrois, Polonais, Roumains, dont les familles avaient été souvent exterminées, combattants antifascistes dans leur pays ou/et dans les Brigades internationales de la Révolution espagnole. Beaucoup étaient communistes, bien sûr. Et nombreux étaient Juifs...

« Vous étiez fait pour la lutte armée ? Je ne crois pas, j'étais normal. »

(interview de Raymond, ex-FTP-MOI, par Mosco).


Du côté de la résistance gaulliste, Radio Londres n’y fait allusion que deux mois après : il faut se méfier des fausses nouvelles allemandes, les résistants sont avant tout des fonctionnaires, de simples citoyens, des anciens de Verdun. Le Conseil national de la résistance (CNR) va d’ailleurs s’inquiéter de « l’activité des mouvements étrangers sur le territoire français », qui « doit s’interdire toute attitude susceptible de compromettre l’unité ». Dans l’édition du Larousse en trois volumes de 1966, Missak Manouchian est absent. Et il faudra attendre le 40e anniversaire pour un hommage officiel, enfin, mais limité aux Arméniens. Le ministère des Anciens Combattants appose des croix sur les tombes de combattants juifs tout autant ignorés par les instances communautaires. Pour le PCF, les actes sont plus facilement revendiqués que les personnes, ces résistants cosmopolites font tache dans le tricolore. De même qu’on passera longtemps sous silence le « travail allemand », dont le responsable était Arthur London et qui n’a pas été le monopole de ceux auquel il a valu l’épithète d’« hitléro-trotskystes ». Officiellement, c’était « A chacun son boche ! » (titre de l’Huma en 1944). Tant pis si, sous l’uniforme, il y avait un travailleur, parfois un communiste... L’heure était au Front national (créé par le PCF comme organisation « large » des FTP, bientôt FTPF, avec un « F » comme Français, dont le journal s’appelait France d’abord !). « Il fallait pouvoir chanter La Marseillaise sans accent ! » (2). André Marty, au bureau politique du PCF, parle à la Libération de « chasser tous les “ski” des directions du parti » (3). A la tête de la MOI, il n’y avait plus que des Français. A Claude Lévy, qui écrit un livre sur son bataillon, Aragon, poète et éditeur, demande de « changer les noms. On ne peut tout de même pas laisser croire que la Résistance française a été faite par des étrangers ». Le 1er mars 1944, d’ailleurs, l’Huma avait consacré 15 lignes à l’exécution du groupe, sans citer le nom d’un seul de ses membres. Il faudra attendre 1951 pour qu’un deuxième article, intitulé « Pages de gloire des 23 », sorte et pour que « le poète du BP », Aragon, écrive Manouchian, en ajoutant certes sa touche patriotarde aux derniers mots écrits par Missak à sa compagne, censurés de 1946 à 1965 de leurs allusions aux trahisons. Est-ce un hasard si, cette année-là, un Comité Manouchian, indépendamment du PCF, s’était mis en place et obtiendra une rue dans le XXe ?

INTERNATIONALISTES DONC TROTSKISTES ?

Après la Libération, une partie des survivants sont repartis dans leur pays pour construire ce qu’ils pensaient être le socialisme. Beaucoup, comme les anciens des Brigades internationales ou des maquis, ont connu la répression stalinienne. Certains même ne quitteront un camp que pour un autre. Le spectre d’une résistance dynamique, sociale, anticapitaliste, échappant aux accords de Yalta (imposés par les impérialismes vainqueurs), mais aussi celui du titisme — qui mènera à l’élimination politique du PCF, entre autres, de Guingouin (responsable des maquis du Limousin), puis de Marty et de Tillon (chefs des FTP) — est un angle d'éclairage pour comprendre l’interrogatoire d’Arthur London. Ce dernier, premier responsable des FTP-MOI, interrogé à Prague en 1951 par ses procureurs staliniens, s’entend demander d’avouer que la MOI était une « section de la Quatrième Internationale trotskyste. » Il est vrai que le mécanicien arménien Arben Dav'tian, bolchevik en Géorgie en 1917, garde rouge puis officier commissaire politique dans l’Armée rouge pendant la guerre civile, exclu ensuite puis déporté comme membre de l’Opposition de gauche, qui s’évade en Iran en 1934 sous le nom de Manoukian, rejoint ensuite, sous le pseudonyme de Tarov, le groupe russe qui travaillait à Paris avec le fils de Trotsky, avant d’être recruté pour son groupe, en 1942, par Manouchian qui n’ignore pas son passé. « Il faut penser également à Manoukian qui meurt avec moi », écrit-il à sa belle-soeur, deux heures avant l’exécution. En août 1943, une note de la section des cadres aurait avisé la direction du PCF que Manouchian était de tendance trotskyste. Confusion de noms ? Quoi qu’il en soit, ils étaient « des nôtres ».

 

Jean-Pierre Debourdeau

1. Cité par le colonel-président du fameux "procès".
2. Comme le note ironiquement Maurice Rajsfus.
3. Lise London.

Rouge n° 2052 du 19 février 2004

(Hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire)

 

Nota :  Je n'hésite pas un seul instant à publier ce remarquable article de Jean-Pierre Debourdeau paru dans Rouge du 19 février 2004. Celui-ci a le mérite de nous rappeler comment le PCF a su si bien nourrir le mensonge et alimenter le révisionnisme sur l'histoire de la Résistance. Il fallait absolument que la Résistance fût française, Manouchian, Rajman, Bancic..., autant de noms qui résonnaient mal aux oreilles "patriotardes" des thuriféraires du stalinisme.

Souvenons-nous donc de ce "n'oubliez pas" ; non, n'oubliez pas comment le PCF a avili Guingoin pendant des années jusqu'à ce que Marie-George Buffet lui rende un pathétique hommage lors de ses funérailles, lui présentant des excuses post mortem au nom de son parti.

Oui monsieur Aragon, vous le disiez vous-même : "Onze ans déjà que cela passe vite onze ans", onze longues années après lesquelles le PCF organisera pompeusement à grand renfort de commémorations la récupération de l'Affiche rouge. Ceux que l'on ne devait pas nommer deviennent subitement des héros, ils ne dérangent plus, ou plus exactement ils servent aujourd'hui d'alibi politique face à la montée de la xénophobie. Après le reniement et la lâcheté, après les insultes et les crimes qui vous donnaient tant d'aplomb, qualifiant d'"hitléro-trotskistes" ceux qui combattaient pour l'Internationalisme et contre la guerre impérialiste, ceux qui sont morts sans haine pour le peuple allemand, vous continuez à visiter l'histoire avec cette insupportable fourberie, pour rester dans l'euphémisme, reniant aujourd'hui, niant même, ce dont vous êtiez si fiers hier.

 

Patrice Corbin 

 


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lundi, 30 avril 2007 | Lien permanent

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