L'exécution au Mont Valérien le 21 février 1944 (samedi, 26 décembre 2009)
Photo : Reproduction d'une des photos diffusées par Serge Klarsfeld montrant l'exécution, le 21 février 1944 à 15 h 40 au Mont-Valérien, de Celestino Alfonso, Wolf Josef Boczor, Emeric Glasz et Marcel Rajman (AFP/RUTHER/KLARSFELD).
Des photos inédites
des exécutions du Mont-Valérien
L'avocat Serge Klarsfeld, fondateur de l'association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, a authentifié et diffusé auprès de l'AFP trois photos prises en 1944 par un sous-officier allemand montrant l'exécution de résistants du réseau Manouchian au Mont-Valérien, près de Paris. «Jusqu'aujourd'hui il n'existait aucune photo (authentifiée, ndlr) d'exécution au Mont-Valérien», assure l'avocat, chasseur de nazis et historien.
Ces trois photos se trouvaient probablement depuis 2003 dans un dossier de l'établissement photographique et cinématographique des archives de la Défense (EPCAD) au Fort d'Ivry mais « elles étaient considérées comme une reconstitution », a-t-il expliqué, soulignant que l'une d'entre elles est présentée ainsi dans une récente brochure officielle du Mont-Valérien. Or, « il s'agit en réalité de trois photos authentiques », affirme Serge Klarsfeld au terme de ses recherches.
Ces images, prises le 21 février 1944 en surplomb de la clairière du Mont-Valérien, ne permettent pas d'identifier les quatre hommes, mais les représentent, les yeux bandés, liés à des poteaux, face à un peloton. Sur une photo, on voit une double rangée de soldats visant les condamnés, sur une autre, ils apparaissent arme relevée devant les corps sans vie des quatre résistants attachés aux poteaux.
L'abbé Franz Stock, de dos, sur l'une des photos
Ces patriotes sont, selon Serge Klarsfeld, membres du réseau de Missak Manouchian, l'une des composantes des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI), d'obédience communiste, immortalisé par Aragon dans le poème Strophes pour se souvenir et dans le dernier film de Robert Guédiguian (L'Armée du Crime).
Les clichés ont été authentifiés par la direction de la Mémoire du Patrimoine et des Archives (DMPA) du ministère de la Défense, explique Serge Klarsfeld. Un responsable de la DMPA, Franck Segrétain, interrogé par l'AFP, a qualifié de « très probable » leur authenticité.
Ils ont été reconnus comme authentiques grâce à un rapprochement entre le dossier constitué par le comité allemand Franz-Stock et les travaux de Serge Klarsfeld. Ce comité allemand, du nom de l'aumônier militaire présent aux côtés des condamnés, a récupéré les négatifs auprès du sous-officier Clemens Rüther qui avait pris les clichés en cachette. Sur l'une des photos, on voit de dos l'abbé Franz Stock et le médecin militaire placés derrière le peloton d'exécution.
Dimanche : 68e anniversaire des premières exécutions
En 1985, le sous-officier s'est confié à un ami qui l'a convaincu de transmettre ses photos au comité Franz-Stock, a indiqué Serge Klarsfeld. Clemens Rüther appartenait à une troupe chargée de convoyer des résistants condamnés à mort au Mont-Valérien où ils furent fusillés le 21 février 1944.
Serge Klarsfeld, qui a effectué le recensement des fusillés du Mont-Valérien entre janvier 1941 et juin 1944, est d'autre part revenu sur le chiffre de 4 500 exécutions : il en dénombre désormais 1007, dont celles de 174 Juifs.
Me Klarsfeld a souhaité diffuser ces photos avant la célébration, dimanche 15 décembre, du 68e anniversaire de la première exécution massive au Mont-Valérien, le 15 décembre 1941, au cours de laquelle furent fusillés 70 résistants ou opposants à l'occupant allemand, dont 52 Juifs.
22:16 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : exécution au mont-valérien, manouchian, marcel rajman, ftp-moi, célestino alfonso, boczov, groupe manouchian | Imprimer | Facebook |
Commentaires
FRANCOIS Molet né à Beaurevoir le 14 mars 1905 d'une famille de cultivateurs et lui cultivateur, il fut appelé sous les drapeaux. Le 15 mai 1925 il rejoint Mayence étant affecté à la 4è batterie du 313è RAP. Il y fut promu brigadier le 11 mai, puis affecté au 305è RAP brillamment reçu à l'examen du peloton 2 il est nommé maréchal des logis le 11 mai 1926.
Excellemment noté par ses supérieurs dans ses fonctions, pour sa droiture, sa gentillesse et son sens social. Libéré de ses obligations le 29 octobre 1926 il retrouve son pays et ses occupations professionnelles. Assidu au cours de perfectionnement il obtient dans la réserve le grade de sergent chef. Après avoir épousé à levergies le 14 septembre 1932 mademoiselle Paule boulanger dont il eut quatre enfants, il exploite la ferme familiale. Travailler consciencieux, et met tout son cœur à, faire fructifier le patrimoine familiale.
En 1938, prémices de la second guerre mondiale lui vaut d'être affecté à une unité sur la ligne Maginot. Puis c'est septembre 1939, la mobilisation générale et le drôle de guerre. Cette drôle de guerre tactique, époque d'espionnite, des parachutistes, la 5eme colonne. Il y avait certes de vrais parachutistes, des agents camouffles, aussi tout cela jetait une sorte de voile douteux sur les réalités, mettait la confusion dans cette première phase de la guerre.
Eh bien c'est précisément de cela qu'a été victime, François Molet à qui devait être refusé de connaître la 2 éme phase, la vrai, courte, meurtrière, à laquelle allait succéder pour les uns, la captivité, pour les autres l'occupation par ennemie pendant 4 ans.
François Molet est alors affecté à la 101 éme batterie du 2éme dépôt d'artillerie à Abbeville, puis au 28 éme Régiment de la garde, 1er bataillon, 5 éme compagnie, dernière unité.
En effet le 20 mai 1940, après un bombardement de la ville, 78 suspects, arrêtes à Bruxelles, avaient été conduits à Abbeville. Il y avait, ce sera confirmé au tribunal militaire, une grande majorité d'allemands, 21 furent exécutés
L'officier responsable des détenus, le capitaine Dingeon, mort en avril 1940 à Pau ...............
, 1 an avant le procès, donna à un garde mobile l'ordre verbal d'exécuter les espions. Malgré les doutes exprimés par François mort et son opposition d'un tel ordre, 21 furent exécutés.
Une chose est certaine, François Molet n'a pas exécuté l'ordre (malgré les affirmations de témoins allemands). Le lieutenant Caron, son chef direct et lui même étaient présents.
Un épisode de guerre, bien sur, mais un épisode que va bientôt payer de sa vie.
Le tribunal criminel allemand fait faire des recherche et trouve la trace François Molet resté en zone occupé et de René Caron revenu de la zone libre pour témoigner, quant aux responsables le capitaine Dingeon et les garde mobile sont restés en zone libre.
Arrêté une première fois en 1941, puis relâché provisoirement, il aurait certes pût s'échapper à ses bourreaux, mais certain de son innocence fait qu'il reste et confiant dans la justice des hommes, fussent-ils des ennemis.
Arrêté une deuxième fois le 3 janvier 1942, il est conduit à Abbeville comme témoin, là, sans autres formalités commence le procès qui sera le sien. Ce procès mené par une juridiction militaire d'exception (par ennemi occupant allemand) commencé le 6 janvier 1942 à Abbeville, se termine au conseil de guerre de grand paris le 17 janvier 1942 par l'ultime sentence « la condamnation à mort » sa défense était assuré par un officier allemand.
Cependant tout espoir n'était pas perdu. R »conforté par les nombreuses lettres clandestines de son épouse, il faisait l'objet de multiples interventions officielles en vue de la révision de l'inique procès qui avait fait d'un témoin condamné à mort.
Hélas !! Comme François Molet l'écrira à sa chère épouse, « j'ai tout fait pour empêcher ces exécutions, mais avec eux pas de pitié, pas d'appel, il faut des sacrifices pour France. « son exécution eut lieu le 7 avril 1942 au mont-valérien, le plus haut lieu du sacrifice, le symbole de la France voulant rester française.
Lettre à sa femme
Une rue François Molet à Beaurevoir
Écrit par : Molet | jeudi, 29 novembre 2012
FRANCOIS Molet né à Beaurevoir le 14 mars 1905 d'une famille de cultivateurs et lui cultivateur, il fut appelé sous les drapeaux. Le 15 mai 1925 il rejoint Mayence étant affecté à la 4è batterie du 313è RAP. Il y fut promu brigadier le 11 mai, puis affecté au 305è RAP brillamment reçu à l'examen du peloton 2 il est nommé maréchal des logis le 11 mai 1926.
Excellemment noté par ses supérieurs dans ses fonctions, pour sa droiture, sa gentillesse et son sens social. Libéré de ses obligations le 29 octobre 1926 il retrouve son pays et ses occupations professionnelles. Assidu au cours de perfectionnement il obtient dans la réserve le grade de sergent chef. Après avoir épousé à levergies le 14 septembre 1932 mademoiselle Paule boulanger dont il eut quatre enfants, il exploite la ferme familiale. Travailler consciencieux, et met tout son cœur à, faire fructifier le patrimoine familiale.
En 1938, prémices de la second guerre mondiale lui vaut d'être affecté à une unité sur la ligne Maginot. Puis c'est septembre 1939, la mobilisation générale et le drôle de guerre. Cette drôle de guerre tactique, époque d'espionnite, des parachutistes, la 5eme colonne. Il y avait certes de vrais parachutistes, des agents camouffles, aussi tout cela jetait une sorte de voile douteux sur les réalités, mettait la confusion dans cette première phase de la guerre.
Eh bien c'est précisément de cela qu'a été victime, François Molet à qui devait être refusé de connaître la 2 éme phase, la vrai, courte, meurtrière, à laquelle allait succéder pour les uns, la captivité, pour les autres l'occupation par ennemie pendant 4 ans.
François Molet est alors affecté à la 101 éme batterie du 2éme dépôt d'artillerie à Abbeville, puis au 28 éme Régiment de la garde, 1er bataillon, 5 éme compagnie, dernière unité.
En effet le 20 mai 1940, après un bombardement de la ville, 78 suspects, arrêtes à Bruxelles, avaient été conduits à Abbeville. Il y avait, ce sera confirmé au tribunal militaire, une grande majorité d'allemands, 21 furent exécutés
L'officier responsable des détenus, le capitaine Dingeon, mort en avril 1940 à Pau ...............
, 1 an avant le procès, donna à un garde mobile l'ordre verbal d'exécuter les espions. Malgré les doutes exprimés par François mort et son opposition d'un tel ordre, 21 furent exécutés.
Une chose est certaine, François Molet n'a pas exécuté l'ordre (malgré les affirmations de témoins allemands). Le lieutenant Caron, son chef direct et lui même étaient présents.
Un épisode de guerre, bien sur, mais un épisode que va bientôt payer de sa vie.
Le tribunal criminel allemand fait faire des recherche et trouve la trace François Molet resté en zone occupé et de René Caron revenu de la zone libre pour témoigner, quant aux responsables le capitaine Dingeon et les garde mobile sont restés en zone libre.
Arrêté une première fois en 1941, puis relâché provisoirement, il aurait certes pût s'échapper à ses bourreaux, mais certain de son innocence fait qu'il reste et confiant dans la justice des hommes, fussent-ils des ennemis.
Arrêté une deuxième fois le 3 janvier 1942, il est conduit à Abbeville comme témoin, là, sans autres formalités commence le procès qui sera le sien. Ce procès mené par une juridiction militaire d'exception (par ennemi occupant allemand) commencé le 6 janvier 1942 à Abbeville, se termine au conseil de guerre de grand paris le 17 janvier 1942 par l'ultime sentence « la condamnation à mort » sa défense était assuré par un officier allemand.
Cependant tout espoir n'était pas perdu. R »conforté par les nombreuses lettres clandestines de son épouse, il faisait l'objet de multiples interventions officielles en vue de la révision de l'inique procès qui avait fait d'un témoin condamné à mort.
Hélas !! Comme François Molet l'écrira à sa chère épouse, « j'ai tout fait pour empêcher ces exécutions, mais avec eux pas de pitié, pas d'appel, il faut des sacrifices pour France. « son exécution eut lieu le 7 avril 1942 au mont-valérien, le plus haut lieu du sacrifice, le symbole de la France voulant rester française.
Lettre à sa femme
Une rue François Molet à Beaurevoir
Écrit par : Molet | jeudi, 29 novembre 2012
Je vous approuve pour votre recherche. c'est un vrai travail d'écriture. Développez .
Écrit par : MichelB | mercredi, 13 août 2014