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Rechercher : affiche rouge

Célestino Alfonso

medium_Celestino_Alfonso.jpg Prison de Fresnes (Seine) - 21 février 1944

Mes chers parents, sœurs et frère,

Ma chère femme et fils,

Aujoud'hui à 3 heures, je serai fusillé. Je ne suis qu'un soldat qui meurt pour la France.

Je vous demande beaucoup de courage comme j'en ai moi-même : ma main ne tremble pas, je sais pourquoi je meurs et j'en suis très fier;

Ma vie a été un peu courte, mais j'espère que la vôtre sera plus longue.

Je ne regrette pas mon passé, et si je pouvais revivre, je serais encore le premier.

Je voudrais que mon fils ait une belle instruction, à vous tous vous pourrez réussir.

Ma chère femme, tu vendras mes vêtements pour te faire un peu d'argent. Dans mon colis, tu trouveras 450 francs que j'avais en dépôt à Fresnes.

Mille baisers pour ma femme et mon fils.

Mille baisers pour tous.

Adieu à tous.

 

Célestino Alfonso 

 

 

 

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mercredi, 04 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (1)

Le MRAP rend hommage...

medium_affiche_rouge.2jpg.jpg 21 FÉVRIER 1944 - 21 FÉVRIER 2007
 
LE MRAP REND HOMMAGE AUX FUSILLÉS DE L’AFFICHE ROUGE
 

Le 21 février 1944, les nazis fusillaient au Mont-Valérien 23 résistants de la Main d'Œuvre Immigrée (FTP-MOI), appelés depuis le Groupe Manouchian, du nom de son dirigeant Missak Manouchian.


A l'heure où M. Sarkozy, Premier ministre candidat à la présidentielle, fait la chasse aux immigrés, et instaure « une immigration choisie contre l'immigration subie », où l'idéologie du Front national participe à la libération de la parole raciste, le MRAP tient à rendre hommage à ces « 23 étrangers et nos frères pourtant, à ces 23 étrangers qui disaient la France en s'abattant ».

Comme de nombreux autres résistants étrangers, ils donnèrent leur vie dans la lutte contre le fascisme et pour la libération de la France. Républicains espagnols, antifascistes polonais, hongrois, arméniens, italiens, juifs communistes pour la plupart, les « 23 du groupe Manouchian » combattaient contre la barbarie nazie, contre le racisme, pour les valeurs universelles, de justice, de liberté, de fraternité, pour la France qu'ils avaient choisie comme seconde patrie.

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vendredi, 13 avril 2007 | Lien permanent

Missak Manouchian, les Arméniens dans la Résistance en France

medium_manouchian.2.jpg MISSAK MANOUCHIAN,

les Arméniens dans la Résistance en France

 

Mémorial du Maréchal Leclerc de Hautecloque et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin

Jardin Atlantique - 23, allée de la 2e DB - Paris 75015, au-dessus de la gare Montparnasse. 

Exposition ouverte tous les jours de 10 heures à 18 heures du 6 mars jusqu'au 29 juillet 2007,

sauf les lundis et jours fériés. A voir absolument... 

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mercredi, 02 mai 2007 | Lien permanent

Manouchian

expo_manouchian.pdf

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lundi, 16 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (1)

Szlomo Grzywacz à sa femme (1)

medium_Grzywacz.3.jpgPrison de Fresnes – Seine (2) – 21 février 1944

Fraine (sic), le 21 février 1944
 
Chère Janine (3),

 

Aujourd’hui à 3 heures (4) je serai fusillé. Jusqu’au dernier moment, je me conduirai (illisible) comme il convient à un ouvrier juif. Je vais mourir, mais ne m’oublie jamais et, quand tu en auras la possibilité, si quelqu’un de ma famille vit encore, raconte-lui.
Je vais mourir, mais toi tu vivras, et je te souhaite le meilleur pour ton avenir. Je te quitte ainsi que tous ceux que j’ai connus et courage, courage (5) et encore courage (6).
L’avenir et les lendemains meilleurs sont loin de moi.
Je t’embrasse ainsi que (quelques mots illisibles) (7) et tous ceux que je connais (8).

Vis, ton très cher

Grzywacz Szlamek (9).


P.-S. : Mes affaires sont restées à la villa Verlaine.


1. Szlomo Grzywacz a écrit cette lettre en polonais. La traduction et les notes sont de Daniel Tollet.
2. Aujourd’hui Val-de-Marne.
3. On lit “Janinko”, cas vocatif du prénom, que l’on peut traduire par “Janine”.
4. L’indication de l’heure est suivie de “pp.” qui peut signifier aussi bien “przed poludniu” (“le matin”) que “po poludniu” (“l’après-midi”).
5. En français dans le texte.
6. En polonais dans le texte (“odwaga”).
7. Peut-être “swoje stary” (“et tes parents”).
8. “Znajomy” signifie tantôt “connaissances”, tantôt “amis”.
9. “Szlamek”, diminutif de Szlomo.



La Vie à en mourir, Lettres de Fusillés 1941-1944, Editions Tallandier, Paris, 2003.

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mercredi, 18 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

Le 21 février 1944 au Mont-Valérien

Les 17 et 18 février 1944, devant la cour martiale allemande, présidée par l'oberkriegsgerichtrat, réunie dans une somptueuse salle de l'hôtel Continental rue de Rivoli, étaient condamnés à mort vingt-trois combattants FTP-MOI au terme d'une délibération d'un quart d'heure. Le 21 février 1944, vingt-deux d'entre eux furent fusillés au Mont-Valérien. Olga Bancic, parce qu'elle était une femme n'eut pas droit aux honneurs du peloton d'exécution, elle fut décapitée à la hache dans la cour de la prison de Suttgart (Allemagne) le 10 mai 1944, jour de son anniversaire.



15 h 22

Spartaco Fontano
Missak Manouchian
Roger Rouxel
Amédéo Usseglio-Polatera
Robert Witchitz

15 h 29

Georges Ferdinand Cloarec
Rino Prima Della Negra
Cesare Lucarini
Antonio Salvadori

15 h 40

Celestino Alfonso
Joseph Wolf Boczov
Emeric Glasz
Marcel Miecezslaw Rajman

15 h 47

Tamas Elek
Moska Fingercwaig
Jonas Geduldig-Martiniuk
Wolf Wajsbrod

15 h 52

Lajb (Léon) Goldberg
Armenak Arpen Manoukian-Tavitiant
Salomon Wolf Szapiro

15 h 56

Szlama Grizwacz
Stanislas Kubacki



34 minutes se sont écoulées entre le début des exécutions
et la fin de celles-ci.

 

 

 Source : Serge Klarsfeld

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mardi, 20 février 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

Missak Manouchian

medium_manouchian02.jpg                           

Prison de Fresnes (Seine), 21 février 1944

Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. On va être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas, mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.

Que puis-je t’écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.

Je m’étais engagé dans l’Armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur ! à tous ! J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d’avoir un enfant pour mon honneur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu’un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires, je les lègue à toi à ta sœur, et pour mes neveux. Après la guerre, tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l’armée française de la Libération.

Avec l’aide de mes amis qui voudront bien m’honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d’être lus. Tu apporteras mes souvenirs, si possible, à mes parents en Arménie. Je mourrai avec 23 camarades tout à l’heure avec le courage et la sérénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n’ai fait de mal à personne et, si je l’ai fait, je l’ai fait sans haine. Aujourd’hui, il y a du soleil. C’est en regardant au soleil et à la belle nature que j’ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal, sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et à ceux qui nous ont vendus. Je t’embrasse bien bien fort, ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.

MISSAK MANOUCHIAN

P.S. : J’ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène. M. M

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jeudi, 22 mars 2007 | Lien permanent

Marcel Rajman au cœur de la tragédie juive

"Rajman le tueur", c'est ainsi que le qualifia l'hideuse campagne de propagande déclenchée après son exécution et celle de ses camarades. Marcel Rajman — est-il nécessaire de le dire — n'avait rien d'un "tueur". Il participait volontairement et tout simplement à la guerre contre l'occupant mais sans uniforme. Il était un enfant du quartier de la rue des Immeubles-Industriels, quartier où les pères — et même les mères — travaillaient très dur pour assurer la subsistance de la famille, où l'on était "juif sans problème", parce que né juif, et où l'on croyait fermement à la promesse de délivrance par l'avénement universel du communisme.

Vint ce jour du mois d'août 1941 où tout l'arrondissement se transforma en un terrain de chasse : la chasse aux Juifs. Marcel assiste à l'arrestation de son père. Puis il apprend sa déportation. Profondément choqué, comme tant d'autres jeunes Juifs, il éprouvera le besoin pressant de se battre. Et lorsque la possibilité lui est offerte de se servir des armes, il n'hésitera pas.

Son rôle décisif dans l'attentat contre Julius Ritter, haut dignitaire allemand, provoquera à Berlin la colère de Himmler en personne qui ne peut admettre qu'un "aryen" tombe sous les balles tirées par un homme de la "race inférieure". Il sommera la police française à ses ordres de "mettre rapidement fin aux menées des terroristes juifs étrangers".

Jusqu'aux derniers instants de sa vie (20 ans), Rajman restera plongé dans la dramatique condition juive de cette époque. Son père déporté, sa mère arrêtée et son jeune frère — déjà dans la Résistance — arrêté lui aussi. Une famille qui, à elle seule, incarnera tout le destin des Juifs de France et d'Europe.

Le sang de Marcel Rajman s'est mêlé au sang de ses camarades français, espagnols, arméniens ou italiens que la propagande de haine raciale et antijuive n'est pas parvenue à diviser. Les causes des peuples défendant qui son droit de vivre, qui sa liberté, n'en faisaient qu'une.

L'hommage que Paris lui rend aujourd'hui, en donnant son nom à une place du XIe arrondissement, s'adresse à tous ses camarades des FTP-MOI comme à l'ensemble des résistants juifs de notre pays qui confondaient le combat pour la survie avec celui de la libération de la France.

Mourir à 20 ans, qui pourrait en mesurer la souffrance ? Et pourtant Marcel Rajman trouve la force pour écrire à sa mère et son frère, de le répéter à plusieurs reprises : J'aime la vie!... Vive la vie!... que tout le monde vive heureux !

Il survivra dans notre cœur, dans le cœur des hommes respectueux de la Mémoire de ces années terribles.

Adam Rayski

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vendredi, 23 février 2007 | Lien permanent | Commentaires (1)

Missak Manouchian à Mélinée

Melinee_1.doc

Melinee2.doc

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mardi, 01 mai 2007 | Lien permanent

Documents d'actualité

Hommage au Groupe Manouchian

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jeudi, 18 octobre 2007 | Lien permanent

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